Dans cet article, nous allons redécouvrir ensemble 10 techniques oubliées pour assembler une charpente traditionnelle. Ces méthodes éprouvées permettent de construire des charpentes solides et durables. Alors, prenez votre marteau, vos clous et vos tenons, et c’est parti !
1. L’assemblage à mi-bois
L’assemblage à mi-bois consiste à entailler deux pièces de bois à leur moitié respective, de sorte qu’elles s’imbriquent l’une dans l’autre. Pour réaliser cet assemblage, trace d’abord la moitié de l’épaisseur de chaque pièce, puis scie et évide soigneusement les entailles. Enfin, emboîte les deux pièces l’une dans l’autre et fixe-les avec des chevilles ou des clous.
2. Le tenon et la mortaise
Le tenon et la mortaise est une technique d’assemblage simple et efficace. Le tenon est une saillie de bois taillée sur une pièce, qui s’insère dans la mortaise (une cavité) pratiquée sur une autre pièce. Pour réussir cet assemblage, il faut soigneusement ajuster le tenon à la mortaise, et le fixer avec une cheville en bois.
3. L’enture à queue d’aronde
L’enture à queue d’aronde est un assemblage à angle qui permet de relier deux pièces de bois perpendiculaires entre elles. Les queues d’aronde sont des entailles en forme de trapèze, inversées et complémentaires, pratiquées sur les deux pièces à assembler. Réalise les entailles avec précision, et emboîte les pièces l’une dans l’autre. Cet assemblage est très résistant et ne nécessite pas de clous.
4. L’assemblage à selle
L’assemblage à selle est utilisé pour relier une pièce de bois posée en biais sur une autre pièce. La selle est une encoche taillée en forme de V, qui permet de positionner la pièce en biais. Trace et découpe soigneusement la selle, puis fixe les deux pièces ensemble avec des clous ou des vis.
5. Le poteau-poutre
Le poteau-poutre est une technique de construction qui consiste à assembler des poteaux verticaux et des poutres horizontales pour créer une structure solide. Utilise des assemblages à tenon et mortaise ou des assemblages à mi-bois pour relier les poteaux aux poutres, et renforce la structure avec des contreventements.
6. La ferme à entrait retroussé
La ferme à entrait retroussé est une structure triangulaire qui soutient la charpente. L’entrait retroussé est une poutre horizontale, située en haut du triangle, qui relie deux arbalétriers (pièces inclinées). Utilise des assemblages à tenon et mortaise pour fixer l’entrait aux arbalétriers, et des assemblages à selle pour fixer les ar
balétriers aux poteaux porteurs.
7. Le chevronnage
Le chevronnage est une technique qui consiste à placer des chevrons (pièces de bois inclinées) entre les poutres de la charpente. Ces chevrons permettent de soutenir la toiture. Pour réaliser un chevronnage efficace, utilise des assemblages à mi-bois ou à selle pour fixer les chevrons aux poutres, et assure-toi de bien les espacer pour répartir uniformément le poids de la toiture.
8. Les pannes
Les pannes sont des poutres horizontales qui relient les fermes de la charpente entre elles. Elles permettent de renforcer la structure et d’assurer une meilleure répartition du poids de la toiture. Pour fixer les pannes, utilise des assemblages à tenon et mortaise ou à mi-bois, et veille à bien les aligner entre les fermes.
9. Le blochet
Le blochet est une pièce de bois diagonale qui relie un chevron à la panne intermédiaire, renforçant ainsi la charpente. Il permet d’éviter le flambage des chevrons et de mieux répartir le poids de la toiture. Pour réaliser un blochet, utilise des assemblages à selle pour fixer ses extrémités aux chevrons et à la panne.
10. Les jambes de force
Les jambes de force sont des pièces de bois inclinées qui relient la panne faîtière (panne située au sommet de la charpente) aux poteaux porteurs. Elles permettent de renforcer la structure et d’assurer une meilleure stabilité. Pour fixer les jambes de force, utilise des assemblages à tenon et mortaise ou des assemblages à selle.
Voilà, tu connais maintenant 10 techniques oubliées pour assembler une charpente traditionnelle. N’hésite pas à les expérimenter et à les combiner pour créer des structures solides et durables. Et surtout, n’oublie pas de travailler avec soin et précision pour garantir la qualité et la sécurité de tes réalisations. Bonne construction !