La mission du poseur de charpentes traditionnelles
En tant que poseur de charpentes traditionnelles, ma mission principale est de concevoir et d’assembler les éléments de charpente qui soutiennent la toiture d’un bâtiment. Je travaille généralement sur des projets de construction ou de rénovation, en collaboration avec d’autres artisans du bâtiment. Mon objectif est de garantir la solidité, la durabilité et l’esthétique de la charpente.
Comparaison avec le poseur de fermettes
Le poseur de fermettes, quant à lui, travaille sur des charpentes industrielles préfabriquées, souvent en bois mais aussi en métal ou en béton. Ces charpentes, plus légères et moins coûteuses, sont souvent utilisées dans la construction de maisons individuelles ou de bâtiments à faible enjeu architectural.
La principale différence entre les deux métiers réside dans le type de charpente utilisée et le processus de fabrication. En tant que poseur de charpentes traditionnelles, je travaille sur des charpentes sur-mesure, fabriquées à partir de matériaux nobles, qui demandent un savoir-faire artisanal et une grande précision.
Journée type d’un poseur de charpentes traditionnelles
8h00 – Arrivée sur le chantier
J’arrive sur le chantier, je vérifie la sécurité des lieux et je prépare mon matériel pour la journée.
8h30 – Préparation des pièces de charpente
Je commence par découper, tailler et ajuster les pièces de charpente selon les plans et les mesures précises du bâtiment. Je m’assure que chaque élément est conforme aux exigences du projet.
10h00 – Assemblage des éléments de charpente
Ensuite, je procède à l’assemblage des pièces de charpente à l’aide de clous, de vis et de boulons. Je m’assure que les éléments sont bien alignés et solidaires.
12h00 – Pause déjeuner
Je fais une pause pour me restaurer et reprendre des forces.
13h00 – Levage et pose de la charpente
L’après-midi, je travaille avec mes collègues pour lever et poser la charpente sur le bâtiment. Nous utilisons des engins de levage et des échafaudages pour positionner chaque élément avec précision.
15h00 – Contrôle et ajustement
Je contrôle l’ensemble de la charpente et effectue les ajustements nécessaires pour garantir sa solidité et sa conformité aux plans.
Comment être bon sur ce poste
Pour être bon sur ce poste, il est essentiel de maîtriser les techniques de charpente traditionnelle, d’avoir une excellente connaissance des matériaux et de savoir lire les plans. La rigueur, la précision et le souci du détail sont également indispensables. Enfin, il faut savoir travailler en équipe et être capable de s’adapter aux contraintes du chantier.
Outils, produits et méthodes utilisés
Outils
En tant que poseur de charpentes traditionnelles, j’utilise une variété d’outils pour accomplir mes tâches. Voici quelques-uns des principaux outils que j’utilise :
- Scie à main ou électrique : pour découper les pièces de charpente.
- Rabot : pour ajuster la taille et la forme des pièces de bois.
- Tenaille : pour retirer les clous ou les vis.
- Marteau : pour enfoncer les clous et assembler les éléments de charpente.
- Perceuse : pour percer des trous dans les pièces de bois.
- Visseuse : pour visser les éléments de charpente.
- Niveau à bulle : pour vérifier l’alignement des pièces.
- Equerre : pour vérifier les angles et les assemblages.
- Crayon de charpentier : pour marquer les repères sur les pièces de bois.
- Harnais de sécurité : pour travailler en hauteur en toute sécurité.
Produits
En tant que poseur de charpentes traditionnelles, je travaille principalement avec du bois, un matériau noble, résistant et esthétique. J’utilise différents types de bois en fonction des contraintes du projet et des préférences du client, tels que le chêne, le pin, le sapin ou encore le douglas.
Méthodes
La méthode de travail pour la pose de charpentes traditionnelles dépend du type de charpente et des contraintes du projet. Voici quelques-unes des principales méthodes que j’utilise :
- La ferme à la française : Cette méthode consiste à utiliser des poutres et des pièces de bois de différentes tailles pour créer une structure triangulaire rigide, offrant une bonne répartition des charges sur les murs porteurs.
- Le chevronnage : Technique consistant à poser des chevrons (pièces de bois inclinées) entre la panne faîtière (poutre horizontale située au sommet de la charpente) et les pannes sablières (poutres horizontales situées à la base de la charpente).
- La panne intermédiaire : Il s’agit d’une poutre horizontale placée entre la panne faîtière et la panne sablière pour renforcer la structure et soutenir les chevrons.
- Le poinçon : Pièce de bois verticale reliant la panne faîtière au sommet de l’entrait, permettant de répartir les charges et d’assurer la stabilité de la charpente.
- L’entrait : Poutre horizontale reliant les arbalétriers (pièces de bois inclinées formant les côtés du triangle) et soutenant les pannes. L’entrait permet de maintenir l’écartement des murs porteurs et de répartir les charges.
- Le contreventement : Ensemble de pièces de bois diagonales, appelées liens, servant à stabiliser la charpente en empêchant les déformations ou les mouvements latéraux.
- Les assemblages à tenon et mortaise : Technique d’assemblage traditionnelle consistant à emboîter un tenon (partie saillante) dans une mortaise (cavité) pour créer une liaison solide entre deux pièces de bois.
- Les assemblages à queue d’aronde : Technique d’assemblage utilisant des formes en queue d’aronde pour emboîter deux pièces de bois perpendiculaires, offrant une résistance aux forces de traction.
- Les assemblages à mi-bois : Technique consistant à superposer partiellement deux pièces de bois en enlevant une partie de leur épaisseur pour créer une liaison solide et rigide.
- Les chevilles en bois : Utilisation de chevilles en bois pour renforcer les assemblages et éviter l’utilisation de clous ou de vis, garantissant ainsi une meilleure durabilité et une esthétique plus traditionnelle.
Salaire d’un poseur de charpentes traditionnelles
Le salaire d’un poseur de charpentes traditionnelles varie en fonction de plusieurs facteurs, tels que l’expérience, la région et l’entreprise pour laquelle il travaille. En général, un débutant peut s’attendre à un salaire annuel brut compris entre 20 000 et 25 000 euros, tandis qu’un poseur expérimenté peut gagner entre 30 000 et 40 000 euros par an. Les salaires peuvent être plus élevés pour les artisans indépendants ou les chefs d’entreprise.
Fiche de poste d’un poseur de charpentes traditionnelles
Titre du poste : Poseur de charpentes traditionnelles
Missions principales :
- Concevoir et fabriquer des charpentes en bois sur mesure en fonction des plans et des mesures du bâtiment.
- Découper, tailler et ajuster les pièces de charpente.
- Assembler les éléments de charpente en utilisant des techniques traditionnelles.
- Lever et poser la charpente sur le bâtiment, en collaboration avec d’autres artisans et ouvriers.
- Contrôler et ajuster la charpente pour garantir sa solidité, sa durabilité et son esthétique.
Compétences et qualités requises :
- Maîtrise des techniques de charpente traditionnelle.
- Excellente connaissance des matériaux, notamment des différentes essences de bois.
- Capacité à lire et interpréter des plans et des schémas.
- Rigueur, précision et souci du détail.